L'Evangile et l'Art - An  33 - Repas chez Simon - dit le lépreux
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Mt 26, 6-13 M 14, 3-9 L J 12, 1-8
Quelques jours avant la Pâque, Jésus et ses disciples reviennent de Jéricho par un chemin rude et haut* pour atteindre Béthanie près de Jérusalem.
* notez que Jéricho est à - 250 mètres au-dessous de la mer, tandis que Béthanie est à 600 mètres au dessus, et ce pour un trajet entre les deux villes d'environ 40 km. On est en avril -mai.
Le 8 du mois de Nisan, ils se rendent chez Simon dit le lépreux, probablement que Jésus avait guéri, et qui était voisin et ami de Marthe, Marie et Lazare.
Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête.
Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ?
On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient.
Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement.
Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »
Marc 14, 3-9 Marie verse le parfum sur la tête de Jésus
Matthieu et Marc raconte la même chose avec quelques détails en plus de la part de Marc. Jean est un peu différent et nomme des personnages.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Puis Marie verse le parfum sur les pieds de Jésus
Jean 12, 1-8
Si Simon n'est pas nommé, on voit bien qu'il s'agit de la même invitation à Béthanie, par contre, il nomme Marthe faisant le service et Marie qui verse le parfum. Celui qui conteste ce geste, au nom des pauvres que l'on aurait pu aider, est nommé, il s'agit du disciple Judas Iscariote, et Jean précise qu'il tenait la bourse commune et qu'il se servait pour lui-même de cet argent. 
L'acte de Marie, reprend celui qu'elle a fait chez Simon le Pharisien à Magdala en Galilée (année 30). La première fois, elle lave et essuie les pieds de Jésus, à la fois parce que cette habitude avait été oubliée par le Pharisien à l'égard de Jésus et aussi parce qu'elle fait un acte de remord auprès de Jésus qui professe et réalise tant de belles choses. Jésus la délivrera de ses démons. 
Elle suit alors le groupe, disciple elle-même avec d'autres femmes. Elle voit, elle entend, elle se prend d'amitié pour Jésus, mais surtout, elle comprend la profondeur du message et la qualité divine de Jésus. Tout comme Pierre, elle sait qu'il est l'envoyé du Père, le messie attendu d'Israël, (ou le Christ en traduction de ce nom en grec). Elle a compris le sacrifice ultime que Jésus s'apprête à accepter. Sans doute, elle sait qu'il ressuscitera au 3ème jour, mais ne sait pas comment et sans doute au ciel auprès de son Père.
Or chez Simon le Lépreux, elle verse un parfum sur la tête et les pieds de Jésus, une fortune ! (300 deniers,  soit une année de salaire ouvrier) et Jésus comprend le geste et l'explique, elle prépare son ensevelissement, elle sait donc qu'il va prochainement mourir et ne sait pas si elle pourra faire à nouveau ce geste, car les corps suppliciés restent à nourrir les animaux sur le lieu de leur condamnation.
Ce geste est si important que Jésus déclare :

Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement.

Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »
2.000 ans plus tard, en 2016, le pape François, considère avec l'Eglise, cette dernière phrase à ce titre et d'autres gestes (comme Marie choisie première à voir Jésus ressuscité), et demande à l'Eglise de nommer Marie (de Magdala), sœur de Marthe et de Lazare, comme l'Apôtre des Apôtres.
Icone de Marie verse le parfum
L'onction à Béthanie