L'Evangile et l'Art - An  32 - Pain de Vie
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Jean 6, 22-71
Jésus vient de multiplier les 5 pains et les 2 poissons. Mais les disciples n'ont pas compris. Et les foules voient en Jésus un bienfaiteur qui peut nourrir ses proches, Jésus va chercher à expliquer le sens, et il va entrer dans une mystique complète et particulièrement difficile à comprendre;
Tout commence par une nouvelle incompréhension. Comment Jésus, qui n'a pas embarqué dans la seule barque disponible le jour de la multiplication des pains et des poissons, est-il ici parmi eux ?
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur montre alors pourquoi ils le cherchent et leur explique le sens de ce qu'il a fait après les avoir enseigné et les avoir nourri sur place.
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé *. »
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
De la multiplication des pains à "Je suis le pain de vie"
Ils demandent un signe à Jésus, alors qu'il vient d'en faire un, et ils ne croient pas. Jésus insiste en disant « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé *. »
Ils montrent à nouveau leurs doutes en rappellant l'épisode de la manne dans le désert que Moîse leur avait donné quand ils avaient faim.
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.
« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif ". Cette parole nouvelle ne les convainc pas, au contraire, elle va les troubler
Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé *.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé *: que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour.
Récolte de la "Manne" au désert  Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Dans cette précision, Jésus parle de la volonté de son Père - qu'il mentionne trois fois -, et de ceux qui verront et croiront le Fils - que le Père a envoyé * - et qui auront la vie éternelle.
Ainsi le Fils - Jésus -  a la capacité de nourrir -, ceux que le Père lui a donnés, et donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui. Il est donc ce pain - qui nourrit - et qui donne la vie - éternelle.
Or, les juifs ne comprenaient que le sens commun, du pain que l'on mange pour vivre sur terre, et donc celui qu'ils avaient reçu la veille sur la montagne. 
Les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »
Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »
Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé * ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Je suis le pain de vie
Il est utile de se rappeler Jean 1, 14 "Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous". La Parole s'est fait chair, cette phrase nous donne une première clé de compréhension. A la Samaritaine déjà, Jésus avait dit "celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Jean 4, 14
Mais ce message n'est pas compris et ils gardent une lecture terrestre qui de ce fait devient choquante pour eux. Manger la chair d'un homme est incompréhensible et boire le sang est tout simplement mauvais et interdit.
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
La chair du Fils de l'homme, doit-on comprendre la nature divine du Fils ?
Car c'est la nature divine qui donne la Vie en vous
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
Jésus veut faire comprendre son message en ajoutant qu'il est le seul message vrai, "si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous". Jésus est précis et invite à comprendre son message, il est la Vie, il est le Créateur des êtres et de leurs nourritures, il est l'Esprit qui les guide, il est l'Amour, la Compassion, le Pardon, il est Tout et c'est ce Tout qui doit vivre en nous et nous en lui. Il y a une fusion et une absorption vitale qu'il invite à partager.
Entre la distribution compatissante et l'explication du sens De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé *, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Ce message dérange trop et beaucoup se dérobe, à comprendre ou à suivre ce chemin.
Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... Il annonce ainsi son départ vers le Père, tout aussi incompréhensible pour eux.
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Pierre fait ici une profession de foi
Mais tous ne sont pas dans cette compréhension
Jésus leur dit : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les Douze ? Et l’un de vous est un diable ! »
Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote ; celui-ci, en effet, l’un des Douze, allait le livrer.
Jean 6, 22-71
Sommes-nous certain d'avoir saisi le vrai sens profond de cette parole.
Certes nous comprenons qu'il faut "faire nôtre" la parole de Jésus, le Fils.
Donc que celle-ci pénêtre notre esprit, mais la résurrection et la vie éternelle doivent nous interroger. Ne faut-il pas effectivement nous nourrir et boire la nature éternelle du Fils, qu'il nous offre en disant "Je suis le pain de vie."
Nous devons avoir Jésus l'envoyé du Père* en nous et nous demeurer en Lui.
Jésus avec ses disciples
* L'envoyé du Père a le sens de Messie en hébreux et Christ en grec