L'Evangile et l'Art - An  32 - Pâque

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7, 6-18

La Pâque que Jésus pratiquait toujours à Jérusalem, ne se passe pas comme à l'habitude annuelle. Il sait désormais la cruauté des autorités prêtes à tout pour sauver leur monopole militaire, politique ou religieux..

Il voit que partout où il va, il est épié, contredit, aux limites de l'arrestation. Et surtout il ressent qu'il n'a pas encore accompli sa mission de témoignage, de compassion et d'enseignement. Il va donc à Jérusalem pour prier au temple et laisse ses disciples.

Jésus leur dit alors : « Pour moi, le moment n’est pas encore venu, mais pour vous, c’est toujours le bon moment.

Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine contre moi parce que je témoigne que ses œuvres sont mauvaises.

Vous autres, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête parce que mon temps n’est pas encore accompli. »

Cela dit, il demeura en Galilée.

Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.

Les Juifs le cherchaient pendant la fête, en disant : « Où donc est-il ? »

On discutait beaucoup à son sujet dans la foule. Tandis que les uns disaient : « C’est un homme de bien », d’autres répliquaient : « Mais non, il égare la foule. »

Toutefois, personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.

On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.

Jean 7, 6-14

Jésus prêchant au temple de Jérusalem

Le terme "les Juifs" employé par les évangélistes ne désigne pas le peuple juif mais la fraction sacerdotale comme les scribes et les pharisiens qui s'appropriaient l'unique "bonne lecture" des textes anciens. De ce fait, la lecture ouverte, aimante, nommant Dieu*; "Le Père", révulse ces "experts" de la religion. Ils menacent donc Jésus d'anathème, punit de mort.

* on ne nomme pas Dieu dans la religion juive.

Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »

Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé.

Quelqu’un veut-il faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu, ou si je parle de ma propre initiative.

Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.

Jean 7, 15-18