L'Evangile et l'Art - An  32 - Fête des Tabernacles

At

24

©

Mt

M

L

J

7,19-52

8,1 9,41

La Fête des Tabernacles (Souccot) est une fête juive célébrée chaque année, vers octobre. Pendant cette fête, les Juifs habitent des cabanes de branchages (ou des huttes ou des tentes décorées de branchages) qui commémorent la traversée du désert. Elle est l'une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah.

Jésus se rend à Jérusalem avec méfiance, mais confiant de poursuivre sa mission.

Moïse vous a donné la circoncision – en fait elle ne vient pas de Moïse, mais des patriarches –, et vous la pratiquez même le jour du sabbat.

Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?

Jésus rappelle ici la guérison à Pâque 31, un jour de Sabbat à Jérusalem, d'un paralysé, dans la piscine Bethzatha.

Ne jugez pas d’après l’apparence, mais jugez selon la justice. »

Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?

Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ?

Préparation de la fête des Tabernacles

Jean 7; 22-26

Or si Jésus était venu prier, les Scribes cherchaient à nouveau à provoquer la faute

Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers.

Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,

et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »

Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »

Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.

Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.

Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »

Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Jésus et la femme adultère - Jean-Baptiste Tiepolo

De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »

Jean 8, 1-12

Jésus et la femme adultère - Nicolas Poussin

En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance.

Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »

La compassion et le pardon sont au-dessus de la Loi de Moïse

Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.

Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.

Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »

Cette même compassion guérit un aveugle-né.

Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,

et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »

Jean 9, 1- 8

Il va s'en suivre une longue enquête (Jean 9, 9-32) au cours de laquelle, l'aveugle guéri, ses parents, les témoins, vont être confrontés aux scribes, Mais ces derniers resteront sur leurs convictions et comme on l'interrogeait encore, l'ancien aveugle répondait . . .

"Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. "

Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.

Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »

Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »

Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »

Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure.

Jean 9, 33-41

Sommes-nous tous encore des aveugles ? Sincèrement Oui. Mais l'opposition vient de nos égocentrismes et de nos habitudes terrestres. Et ce rejet provient également de ceux que l'on dérange dans leurs statures établies, leurs frivoles libertés et leurs "petits" royaumes. Serons-nous assez courageux pour répondre "Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. "

Piscine de Siloé sur plan de Jérusalem