L'Evangile et l'Art - An  30 - Chez Simon le Pharisien
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Jésus parlait à la foule et l'interrogeait sur ce qu'elle avait trouvé chez Jean (b) baptisant dans le Jourdain
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète !
. . .
Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !”
Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”
Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »
Nombreux et nombreuses sont ceux qui sont descendus sur le Jourdain, ont écouté Jean (b) et ont reçu le baptème dans l'eau.
Des hommes, des femmes et y compris des publicains - précise Jésus - , ont reconnu que Dieu était juste. Mais les pharisiens ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. Et certains s'interrogeaient, dont Simon habitant un village proche du lac de Galilée, peut-être Magdala
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
 
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Jésus, Simon le Pharisien et Marie de Magdala - Pompeo Batoni
Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Luc 7, 26-50
Cette femme s'invite à la table de Simon qui se dit "Si Jésus (était prophète), il saurait que cette femme est pécheresse"
On doit comprendre plusieurs choses. Simon connait cette femme (à qui il n'a pas fermé sa porte), mais il la juge non fréquentable, parce que le comportement qu'il lui connait est contraire à la Loi.
Cette Loi est la sienne, ou ce qu'il comprend de la Loi, et il l'a juge "Pécheresse" car elle n'applique pas la Loi, 
Simon la connait parce qu'elle est probablement une notable locale, une femme seule et libre, cultivée, femme d'affaires, rencontrant les Romains et les Ediles Juives, riche et passionnée. Tout de quoi faire une "pécheresse" à ces yeux, car, selon lui, elle s'est coupée de Dieu.
Jésus aussi la connaît, mais avec son cœur, dès qu'il comprend sa démarche et son geste.
Le Pape Grégoire I (au VI° siècle) en rapprochant les "Marie" des évangiles, hors la sainte vierge et celles nommées par une relation familiale, a sans doute compris pourquoi il s'agissait de la même personne, celle chez Simon, celle soeur de Marthe et Lazare et celle à qui Jésus ressuscité apparaîtra en premier et qui sera chargée d'annoncer aux apôtres la Résurrection de Jésus. Celle qui de ce fait sera appelée Apôtre des Apôtres et qui apparaît ici sans la nommer, mais en reprenant un piêtre jugement.
Il est probable que déjà Marie de Magdala (Magdala signifie petit chateau ou la tour et désigne une ville), a aperçut Jésus, lors de son baptême par Jean (b) car elle avait suivi un temps les annonces du prophète. Elle n'ignorait pas, les faits et gestes miraculeux et les paroles de vie de Jésus partout en Galilée.
Marie de Magdala (qu'on appellera Marie-Madeleine) est totalement désireuse de rencontrer Jésus tout en reconnaissant sa vie et les penchants excessifs de sa liberté. Elle vient implorer et apporte avec elle un vase d'albatre contenant un parfum, ce que tout à chacun - surtout une femme à cette époque - ne pouvait pas faire.
Jésus, Marie de Magdala chez Simon le Pharisien - Gregorio Lazzarini
A chaque fois que Marie de Magdala sera présente dans un évangile, nommée ou seulement évoquée, une explication sera donnée avec la compréhension que donne le Dominicain gardien de la Sainte Baume et grand penseur de l'Amour de Marie-Madeleine.
Note complémentaire
Marie est "Pécheresse" au sens de la Loi, cela n'en fait nullement une prostituée, comme beaucoup se sont empressés de l'insinuer.
En 2016, le Pape François a demandé que Marie-Madeleine soit appelée "L'Apôtre des Apôtres"
Le Dominicain Philippe Ducouvoux du Buysson, gardien 15 ans de la Sainte Baume a publié ces pensées et ses prières par un livre en 2 tomes intitulé "Dialogues avec Marie-Madeleine". La Sainte Baume dans le massif du même nom dans le sud de la France est la grotte (en provencal balma) où la légende a fait vivre Marie-Madeleine jusqu'à son décès. Ses reliques sont à Saint Maximin tout proche.
Parabole des débiteurs
Au milieu du repas troublé, Jésus avance une Parabole 'Celle des deux débiteurs"
Ci-dessus dans le texte de Luc, en léger décroché
Un créancier donc prête à l'un et dix fois plus à l'autre
Comme ils ne peuvent ni l'un, ni l'autre rembourser,
il en fit grâce à tous les deux.
Simon, qui est lettré, comprend parfaitement ce que dit Jésus et lui répond que celui qui avait la plus grande dette le remerciera d'autant plus.
Or Simon ne comprend pas que le créancier d'Amour est Jésus
que Marie a respecté les coutumes et les traditions d'accueil, même si elle a troublé le repas
et que le plus grand débiteur c'est lui qui a oublié ces gestes d'accueil et d'hospitalité.
chez Simon le pharisien, Jésus et Marie de Magdala - Rubens et Van Dyck Antoine - Hermitage - 1620
Puis ensuite, Jésus présente l'Amour donné, comme la récompense du pardon, demandé et reçu.
Riche est cette séquence